L'Echez passant à l'hôpital de Tarbes
1565 : Le jeune roi de France Charles IX fait son historique tour de France. En juillet son cortège fait les 35 kilomètres entre Bayonne et Bidache. Il fait trop chaud. Plusieurs soldats et de nombreux chevaux meurent déshydratés.
1569 : Après avoir accompli leur mission en battant Terride, l’armée protestante arrive devant les murailles de Tarbes.
On est en septembre. On s’était battu... tout l’été.
Il avait fait chaud... tout l’été.
Leur chef, Montgomery n’a pas tellement envie de se battre. Il est fatigué.
(Là, on peut l’imaginer installé sous un arbre au bord de l’Echez.)
Il réfléchit. Parmi ses hommes, certains viennent du coin ce qui lui donne une idée. Il va tenter quelque chose avec eux…
Il en envoie deux pour dire aux Tarbais avec leur bel accent bigourdan : « Hé ! Nous les avons vus ! Les soldats arrivent ! »
Bien sûr, ils se permettent exagérer un peu...
Ils racontent que l’armée protestante vient de prendre le Béarn, et que, du coup, plein de Béarnais, du genre bien zélé pour ravager la Bigorre, se serait ajouté à leur nombre. De plus, ils auraient vu un canon récupéré à Navarrenx. « Vos remparts en galets de l’Adour ne tiendront pas ! »
Ça marche. C’est la panique. Le chevalier Villembits renvoie ses soldats chez eux et se replie sur l’abbaye de l’Escaladieu. Les habitants de Tarbes laissent tout et prennent la fuite.
Pour en savoir plus : Ces lieux qui parlent pages 210-211