"L'ange Saint Jean"
Peut-être que vous êtes passé à côté de cette fontaine sans la trouver attirante.
Entièrement mouillée, elle serait mieux. A la Carrière de Marbre Campan-Payolle on encourage le visiteur à asperger les pierres exposées avec leur bouteille d’eau pour mieux voir les veines et les couleurs du marbre.
Aujourd’hui la sculpture de la Place Saint-Jean à Tarbes n’est pas à son avantage sous ce beau soleil.
Vaut mieux revenir un jour de pluie pour apprécier la beauté de ce marbre de Sarrancolin.
Cette fontaine, réalisée par Jacques Comas, professeur à l’école des Arts de Tarbes avec ses élèves en formation pour le CAP "tailleur de pierre" en 1985, se trouve près de l’église Saint-Jean-Baptiste.
On dit que la place a reçu son nom de l’église et que la sculpture s’inspire d’elle aussi.
Toutefois, la place a pris le nom de « Saint-Jean » en omettant « Baptiste ». Le sculpteur aussi. Il honore, non pas Jean-Baptiste, le cousin de Jésus, mais Jean, le disciple. Celui-ci avait écrit plusieurs livres de la Bible : un évangile, trois épîtres et le récit de sa vision de la fin des temps.
L’artiste s’est inspiré donc de ce dernier : l’Apocalypse.
En grand, il y a "l’ange Saint-Jean". L’écrivain est présenté avec des ailes. Il est un ange. Peut-être parce que, pendant son récit, il semble survoler ce qui se passe sur terre ?
Ou, peut-être que l’on doit comprendre "l’ange de Saint-Jean" pour désigner un des anges de sa vision ?
Puis, on ne peut pas manquer de voir deux têtes affreuses… deux monstres...
Le panneau « parcours patrimonial » situé à côté de l'église explique que la main symbolise la participation de l’homme dans les catastrophes annoncées.